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Après la campagne de 1940 au sein du 1er Chasseurs Ardennais Roger Schmit souhaite gagner l'Angleterre mais, soutien de famille nombreuse il ne peut réaliser son rêve. Aussi milite-t-il très tôt au Front de l'Indépendance où il devient commandant de détachement. Accompagné de Léon Bossicart et Raymond Biot il veut dynamiter la cabine de pompage de Solumont. Alors qu'il est rentré chez lui et ne percevant aucune détonation il retourne à la cabine pour remédier à la cause de l'échec. Son frère, Marcel, âgé de 16 ans, dont il avait décliné l'aide, s'inquiète de l'absence prolongée de son aîné et se rend à son tour à la cabine où il découvre le cadavre de son frère Roger qui avait touché une barre de connexion en voulant réactiver la charge. Se jurant de venger son frère, Marcel prend la relève dans les rangs du F.I. et se livre à des sabotages divers au sein de la SNCB. Devenu réfractaire il rejoint le maquis de Mussy-la-Ville et fait sauter la cabine maudite. A la libération il s'engage dans les rangs de l'armée américaine. La découverte officielle du corps permit à un journal proche de l'occupant de titrer " Un terroriste se tue au moment de perpétrer un attentat ". Ces insultes et calomnies ne purent convaincre les Virtonnais. Le journal clandestin " Le Partisan " estima à plus de 2.000 personnes l'assistance aux funérailles où le cercueil disparaissait sous les fleurs enrubannées aux couleurs nationales. Après ces faits Roger Schmid fut cité à l'ordre du jour, reconnu à titre posthume résistant armé avec octroi de nombreuses distinctions officielles.